vendredi 16 septembre 2011

Comment la nouvelle Libye peut-elle surmonter ses dissensions?

TRIPOLI, Libye - Quand Moustafa Abdel Jalil, le chef du gouvernement de transition libyen, est monté sur scène au soir du lundi 12 septembre pour la première fois depuis la prise de Tripoli par les forces rebelles, la foule rassemblée sur la place centrale de la capitale en a perdu la tête.
Les femmes et les jeunes filles se sont mises à hurler son nom. Cramponné au podium, celui qui fut ministre de la Justice sous le régime de Mouammar Kadhafi exhorta le peuple libyen à croire en ses nouveaux dirigeants. Il dut parfois s'interrompre, tant les acclamations délirantes devenaient intenses. Des feux d'artifice explosaient toutes les cinq minutes, et des rebelles armés des brigades de Tripoli protégeaient l'estrade de l'empressement de la foule.
Mais derrière les airs de concert de rock du discours de Jalil, le contenu, pour ceux qui l'écoutaient, était relativement mal assuré. Il a appelé à faire confiance aux nouveaux dirigeants, souligné l'importance de l'unité nationale et remercié les forces rebelles qui ont libéré le pays.
Sans surprise, étant donné sa propre origine, il a mis en garde le public contre la tentation d'ostraciser les anciens membres du régime et les a avertis qu'il fallait résister à la tentation de se venger des crimes de l'époque de Kadhafi.
«Si nous incorporons des gens de l'ancien régime, c'est que nous avons confiance en eux; ne croyez pas que nous fassions quelque chose de mal», a-t-il imploré.
Le discours de Jalil proposait une vision remarquablement honnête des problèmes qu'affronte son gouvernement naissant -problèmes qui ont dominé les reportages sur la guerre civile libyenne ces derniers jours, alors que Kadhafi continue d'échapper à ses poursuivants et que les leaders du Conseil national de transition (CNT) continuent de se chamailler, souvent en public.
Il y a huit jours, le CNT a promis qu'un gouvernement provisoire serait formé cette semaine. L'annonce a déclenché une (...) Lire la suite sur Slate.fr

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